QUAND LE HCC GAGNE, LA VILLE VA MIEUX !
Il est sans doute aucun le Conseiller communal leplus présent aux Mélèzes. Né l’année du dernier titre,en 1973, Théo Huguenin-Elie a été piqué par l’Abeilleau milieu des années 80. Depuis, il n’a plus quitté les
travées. Il partage quelques souvenirs avec nous, et nous dévoile un peu plus les ambitions du Conseilcommunal pour la rénovation de la patinoire.
« Nous étions en séjour à Sion, avec ma maman et ma soeur, et c’est là que tout a commencé ». Le verbe est alerte, les souvenirs précis. Théo Huguenin-Elie enchaîne : « Un jour, elle nous a dit : les enfants, nous n’avons jamais vu un match ensemble, et ce soir, le HCC vient à Martigny. C’était au milieu des années 80, en LNB. Le HCC s’était imposé, et j’avais assisté à un spectacle absolument formidable ! » Et le voilà séduit. Il ne quittera plus les travées des Mélèzes, d’abord en famille, puis avec les copains. Et désormais souvent avec son papa. Il dit éprouver une sorte de regret, pour n’avoir pas vécu les grands titres. «Etre né en 1973, l’année du dernier, c’est quand même un drôle de sentiment ».
Il n’en garde pas moins de lumineux souvenirs. Qui fusent : « Nous avons vécu des moments extraordinaires avec cette équipe ! La fameuse fi nale contre Lausanne, avec une dramaturgie folle dans la série, et des joueurs du cru. Et puis, tous ces grands que nous avons eu la chance de voir évoluer : les frères Dubois, les frères Stehlin, Mouche, Gobat, Nissille, Prestidge, McParland… Sans oublier Jan Soukup. Quelle épopée ! »
Aujourd’hui, il sait le rôle unique d’ambassadeur que joue le club pour la Ville. « Je crois que le destin du HCC est consubstantiel à l’histoire de notre cité. Quand le HCC gagne, la Ville va mieux. Et inversément : si le club va bien, c’est que l’économie régionale est en mesure de le soutenir. C’est peut-être un peu irrationnel, mais ma façon de vivre ces trajectoires parallèles, c’est de croire qu’un HCC gagnant, c’est toute notre région gagnante. »
Aujourd’hui, il affi che sa foi de supporter : « Je suis sincèrement impressionné par l’équipe actuelle, et le jeu qu’elle présente. Il y a des joueurs de talent dans ce groupe, des jeunes prometteurs, et un duo d’étrangers incroyables, et très complémentaires. Leur parcours en championnat me fait vraiment plaisir. Et pour les play-off, même si les saisons passées furent assez compliquées, je crois que le HCC saura vaincre le signe indien ».
Des ambitions pour les Mélèzes
Certes, les études sont en cours. Certes, le Conseil général devra se prononcer, peut-être cet automne. N’empêche : le Conseil communal envisage très sérieusement de rénover la patinoire. « Il y a de toute façon quelque chose à faire à court terme », déclare Théo Huguenin-Elie. « Les Mélèzes sont une vieille dame, il y a de plus en plus de petits travaux à effectuer, et il nous semble opportun de profiter de l’impulsion du centième anniversaire pour un crédit de rénovation. On peut envisager une enveloppe de dix à quinze millions, à réunir en partenariat avec le HCC et des privés. A priori, on peut imaginer que la Ville en prenne les deux tiers à sa charge. »
Concrètement, les Mélèzes pourraient trouver une deuxième jeunesse : « Tout d’abord, il s’agirait de renouveler totalement la partie technique de la patinoire. Ensuite, d’en isoler l’enveloppe, par
souci de gains énergétiques, mais aussi pour accroître le confort des spectateurs. » Plus spectaculaire, le rehaussement du toit : « Cela permettrait d’augmenter le nombre de places assises, et de
construire de nouvelles loges à l’ouest, des loges essentielles pour le modèle d’affaires du hockey contemporain ».
On parle encore de l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque sur le nouveau toit, de rénover tous les gradins, « avec une analyse du ratio entre les places debout et les places assises », et, bien évidemment, d’une rénovation intégrale des vestiaires et des sanitaires. La patinoire extérieure, elle, sera également couverte, « avec les côtés ouverts, afi n de préserver le côté « plein air » des activités de loisirs »..
« Le dossier n’est pas simple à monter », admet Théo Huguenin-Elie. « Il implique la collaboration entre le Service des Sports et son homologue des bâtiments, puis le travail en commissions. Le Conseil communal espère pouvoir transmettre son rapport au législatif d’ici à l’automne. Si le projet y est validé, les travaux préparatoires seraient lancés l’an prochain, et le gros du chantier serait entrepris en 2021. Je sens une dynamique positive autour de ce phare qui rayonne à l’extérieur de la Ville et du Canton, qui rayonne aussi à l’intérieur de la Cité. Les gens sont heureux de vivre dans une Ville représentée par un tel Club. Alors, ce projet est une priorité ! »