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Dominer n’est pas gagner. Les Abeilles l’ont appris à leur dépens en cette fin de journée de dimanche. En ne parvenant pas à creuser l’écart durant les deux premiers tiers, les hommes de Louis Matte se sont fait surprendre durant le troisième tiers avant de se rebiffer et de rejoindre Winterthur sur le fil. La fatigue du match de vendredi, associée avec peut-être un peu de suffisance ont puni les visiteurs qui nous auront fait passer par tous les états d’âme.

Il y avait de la place à l’étage supérieur du car des Abeilles pour faire le déplacement de Winterthur en ce dimanche après-midi. Blessés vendredi soir, Thibaut Frossard et Michael Loosli avaient rejoint l’infirmerie chaux-de-fonnière, alors qu’Anthony Huguenin, papa pour la seconde fois, avait une excellente excuse pour ne pas se joindre à son équipe. Ces absences supplémentaires permettaient à Loan Burkhalter de retrouver sa place dans l’effectif, alors que Yoann Imesch faisait partir des 12 attaquants de base.

C’est à un début de match équilibré qu’il nous était donné d’assister durant les premières minutes, les deux équipes cherchant à jauger leur adversaire. C’est à Yoann Imesch qu’échoyait la première occasion des visiteurs à la 6ème minute. Le numéro 20 enlevait toutefois trop son tir. Stefan Rüegsegger avait lui aussi une grosse occasion à la 11ème, après une passe en retrait de David Eugster. Le topscorer meuqueux butait finalement du Damian Stettler. Si les actions zürichoises étaient avant tout provoquées par des erreurs défensives chaux-de-fonnières, l’action du quart d’heure ne devait rien à personne et Justin Gull voyait son envoi frôler les montants. Dans la même minute, les joueurs locaux obtenaient un tir de pénalité, que Robin Leone ne parvenait pas à conclure. L’ailier de Winti avait été préalablement stoppé illégalement par Loïc In-Albon. Piquées au vif, les Abeilles réagissaient immédiatement et une action de la ligne de parade voyait les cannes chaux-de-fonnières se lever. Il fallait attendre de longs instants et une interruption de jeu pour que les arbitres puissent aller voir la vidéo. Les images prises de derrière les buts laissaient à penser que le palet avait touché la deuxième ligne, et donc que le but pouvait être accordé à Toms Andersons, ce qui fut fait après un long visionnage. On remettait donc l’horloge au niveau du moment du but, alors qu’il ne restait que 48 secondes au moment de l’arrêt du jeu. Ce sont presque quatre minutes qui étaient ajoutées au temps de jeu effectif. Heureusement qu’aucun fait de jeu n’ait eu lieu durant ce laps de temps. Alors que les Abeilles monopolisaient le palet dans le camp de défense, un contre lancé par Winti permettait presque à Andreas Döpfner, de propulser le puck au fond des buts, juste avant la première sirène.

Le tiers était à peine vieux de 2 minutes et quelques secondes que le jeu était interrompu après un violent choc de Devin Müller contre la bande. L’ancien chaux-de-fonnier restait toutefois sur le banc de son équipe. Il n’y avait pas vraiment grand-chose à se mettre sous la pupille du moins jusqu’à la 26ème, moment choisi par Robin Bisig pour envoyer un tir renvoyé le patin de Santo Simmchen, lequel avait dû réaliser le grand écart pour l’occasion. C’était là la première occasion des banlieusards zürichois, acculés dans leur camp de défense depuis le début du tiers médian. Malheureusement, la domination des visiteurs était trop stérile pour se mettre à l’abri. Toms Andersons le constatait et se lançait dans un solo qui échouait malheureusement de peu. Peu mis à contribution depuis le début du tiers, Santo Simmchen s’interposait brillamment devant Devin Müller (34ème), pour le 2ème tir du tiers des Zürichois. A la 35ème, les Abeilles se retrouvaient avec un homme de plus après une faute de l’international hongrois Tamas Ortenszky. Malgré une grosse domination, le score n’évoluait pas et le HCC allait encore buter sur Damian Stettler jsuqu’à la seconde pause.

C’est avec la volonté de se mettre à l’abri que les hommes de Louis Matte entamaient le troisième tiers. Las pour eux, Steven Macquat faisait trébucher un adversaire et prenait la direction du banc des polissons. C’est pourtant Stefan Rüegsegger qui se ménageait la meilleure occasion après 70 secondes dans la séquence. Face à une équipe à la peine en power-play, les Abeilles n’avaient aucune peine à tuer la pénalité. A force de ne pas marquer, les Abeilles se faisaient surprendre à la 48ème par Nicolo Ugazzi qui égalisait, concluant ainsi une séquence qui avait vu les hommes de Markus Studer se montrer plus entreprenants depuis deux ou trois minutes. Ce but réveillait la maigre assistance. Les Abeilles ne se montraient alors plus sous leur meilleur jour à l’image de cette mésentente entre Stevan Macquat et Loïc In-Albon, qui obligeait Santo Simmchen à mettre sa mitaine sur le puck. Louis Matte coupait son banc pour redonner un peu d’allant à son équipe. A la 57ème, une grosse erreur de Lucas Matewa permettait à Robin Leone de se retrouver seul face à Santo Simmchen, et ne se faisait pas prier pour crucifier le portier meuqueux. Louis Matte prenait un temps port alors qu’il restait 152 secondes à la pendule. Santo Simmchen quittait son but après quelques secondes, mais ce sont les joueurs locaux qui marquaient dans la cage vide 6 secondes plus tard. Tentant le tout pour le tout, Louis Matte laissait son gardien le banc et Janick Loosli réduisait la marque alors qu »il restait encore 87 secondes à jouer. A 18 secondes de la sirène, David Lindquist égalisait de façon inespérée pour les Abeilles. Alors que tout semblait perdu après le 3-1, les visiteurs pouvaient s’estimer heureux d’avoir pu rejoindre leur adversaire et s’offrir une prolongation, sauvant ainsi au moins un point dans une partie que les Abeilles avaient dominée durant 40 minutes avant de payer leur débauche d’énergie contre Thurgau vendredi, alors que Winterthur était au repos.

Après un schéma certainement très entraîné, Toms Andersons se présentait seul face à Damian Stettler, mais ratait son affaire. David Eugster se retrouvait dans la même situation quelques secondes plus tard, mais avec le même résultat. A la mi-prolongation, Santo Simmchen bloquait parfaitement le puck. On croyait au but sur l’engagement qui suivait, mais le juge de ligne avait signifié une faute zürichoise lors de l’engagement d’Emil Molin, repris par Robin Leone. Dans la dernière minute, c’est encore Toms Andersons qui se procurait une occasion, mais Damian Stettler disait encore non au capitaine chaux-de-fonnier. Il faudrait en passer par les tirs aux buts, alors que les deux équipes avaient encore eu l’occasion de passer l’épaule dans les dernières secondes.

Au jeu des tirs aux buts, Winterthur pouvait sur Emil Molin, lequel réussissait ses deux tentatives pour faire gagner son équipe.

 

EHC Winterthur – HC La Chaux-de-Fonds x-x (0-1; 0-0; 3-2)

Eishalle du Deutweg de Winterthur, 740 spectateurs

Arbitres :  MM. Jordi et Fritschi, assistés de MM. Muggli et Allenspach

Buts : 15’37 Andersons 0-1; 47’32 Ugazzi (Leone) 1-1; 56’09 Leone 2-1; 57’48 Diethelm (Antenen, cage vide) 3-1; 58 »34 Loosli (Andersons, Rüegsegger, 6c5) 3-2; 59’42 Lindquist (Achermann, Rüegsegger, 6c5) 3-3

Tirs de pénalité : Madsen -; Andersons 0-1; Antenen -; In-Albon -; Müller -; Rüegsegger -; Diethelm -; Loosli -; Molin 1-1; Kohler -; Andersons -; Molin 2-1

Pénalités : 1 x 2′ contre Winti, 2 x 2′ (In-Albon, Macquat  contre le HCC

Equipes :

EHCW : Stettler (Brodecki); Steiner, Ugazzi; Deussen, Landolt; Bisig, Quinn; Otenszky, Warmbrodt; Döpfner, Molin, Leone; Diethelm, Madsen, Blaser; Antenen, Furrer, Muller; Pennisi, Sutter, Gull

HCC : Simmchen (Östlund); Grossniklaus, Matewa; In-Albon, Gehringer; Jaquet, Dubois; Kohler, Lindquist, Andersons; Eugster, Achermann, Rüegsegger; Loosli, Böhler, Burkhalter; Chiriaev, Macquat, Imesch

Notes :

EHCW sans Staiger (suspendu)  Eimbacher, Vlcek, Ogi, Scilacci, Hornecker   (blessés)

HCC sans Olden, Boucher, Scheidegger, Frossard, M. Loosli (blessés), Huguenin (paternité)

Toms Andersons et Nicolo Ugazzi sont élus meilleur joueur de chaque équipe