Dominer n’est pas gagner. Le HC La Chaux-de-Fonds l’a appris à ses dépens dimanche soir aux Mélèzes. Les hommes de Louis Matte se sont inclinés 2-1 face à Bâle au terme d’une rencontre qu’ils avaient pourtant largement les moyens de remporter.

A quelques jours de Noël, l’ambiance était festive aux Mélèzes dimanche. Face à des Bâlois qui peinaient à s’organiser, les Chaux-de-Fonniers semblaient avoir un léger ascendant dès le début du match, même si les occasions nettes n’étaient pas légion. Pourtant, l’ouverture du score était bâloise, quand Kay Schweri était complètement oublié par la défense meuqueuse dans le slot. Brett Supinski ne le ratait pas et lui offrait un puck en or, qui terminait sa course au fond des filets (7e).

Piquées, les Abeilles réagissaient en montant à l’assaut de la cage rhénane. Sondre Olden (7e), Loïc In-Albon (8e) et Joël Scheidegger (9e) tentaient leur chance chacun leur tour, sans parvenir à cadrer. Bâle laissait passer l’orage puis les débats s’équilibraient à nouveau pour un temps. Une nouvelle période de domination chaux-de-fonnière obligeait Andri Henauer a multiplié les parades, quand ce n’était pas ses défenseurs qui se sacrifiaient. Même en posait l’équivalent d’un jeu de puissance à 5 contre 5 pendant de très longues secondes, le HCC ne parvenait pas à revenir au score (17e).

Revenus au jeu avec la volonté évidente de retourner la situation, les Meuqueux pressaient tant et plus. Les Bâlois étaient dépassés par les événements et ne savaient plus où donner de la tête. Michael Loosli touchait le poteau (22e) tandis que les Rhénans ne parvenaient pas à sortir de leur zone. Et pourtant, sur ce qui était presque leur première occasion de la période, les visiteurs doublaient la mise, quand Ueli Huber déviait au fond des filets un tir de la ligne bleue de Marc Aeschlimann (24e).

Les Chaux-de-Fonniers avaient beau étouffer leurs adversaires, ils ne parvenaient pas à faire la différence. La faute à un jeu défensif efficace et à un portier en état de grâce. Et quand Andri Henauer était battu, c’est sa latte qui lui venait en aide, alors que Toms Andersons pensait avoir enfin vaincu le signe indien (35e). Alors qu’on commençait à se dire que le HCC ne trouverait jamais la solution, Michael Loosli concluait une superbe triangulation en powerplay avec Stefan Rüegsegger et David Lindquist de la plus belle des manières (37e). Les Mélèzes explosaient de joie !

Au moment de revenir pour le dernier vingt, il semblait évident qu’il ne manquait pas grand-chose pour faire pencher la balance du bon côté. Les assauts reprenaient inlassablement sur le dernier rempart bâlois, mais celui-ci restait infranchissable. Sondre Olden, dans un contre dont il a le secret en faisait l’amère expérience (45e). Avant lui, Noah Böhler et Oliver Achermann avaient déjà eu le puck de l’égalisation sur la palette.

Malgré plusieurs grosses occasions, notamment en supériorité numérique, le tableau d’affichage ne bougeait pas d’un pouce. Bâle n’était pas en reste et aurait pu classer l’affaire sans une magnifique intervention d’Arnaud Jaquet (52e). Alors qu’il restait un peu plus de cinq minutes à jouer, une pénalité infligée à Sondre Olden hypothéquait sérieusement les chances des Abeilles de revenir au score. La punition ne permettait pas aux Rhénans de prendre le large, mais le temps à disposition était sérieusement réduit.

La dernière minute était épique. Sans gardien, les Chaux-de-Fonniers multipliaient les tentatives. Le public croyait même au miracle, mais c’est bien la latte qui sauvait les Bâlois une dernière fois sur le gong. De quoi ressentir une pointe de frustration. /mwi

HC La Chaux-de-Fonds –  EHC Bâle 2-1 (0-1 1-1 0-0)

Les Mélèzes : 3823 spectateurs.
Arbitres :
MM. Jordi et Erard, Pitton et Wermeille.
Pénalités :  1 x 2’ (Olden) contre La Chaux-de-Fonds. 4 x 2’ (Rossi, Bachofner (2x), Henauer) contre  Bâle.
Buts : 7e Schweri (Supinski) 0-1. 24e Huber (Aeschlimann, Supinski) 0-2. 37e M. Loosli (Rüegsegger, Lindquist, à 5 contre 4) 1-2.
La Chaux-de-Fonds : Östlund, Scheidegger, Grossniklaus, Jaquet, Huguenin, In-Albon, Gehringer, Matewa, M. Loosli, Lindquist, Rüegsegger, Olden, Achermann, Andersons, Böhler, Frossard, Eugster, Kohler, Chiriaev, J. Loosli, Burkhalter.
Bâle : Henauer, Bircher, Nater, Füllemann, Aeschlimann, Landskroner, Bachofner, Montandon, Stukel, Supinski, Schweri, Barbei, Brügger, Rossi, Liniger, Schläpfer, Huber, Hamr, Rexha, Moser.
Notes : La Chaux-de-Fonds joue sans Imesch, Dubois, Macquat (blessés) ni Boucher (surnuméraire). Bâle joue sans Zubler, Schaub, Kurt, Rouiller, Aeschbach ni Kummer (blessés). Tir sur le poteau de M. Loosli (22e) et sur la latte d’Andersons (35e). Temps mort pour La Chaux-de-Fonds (58’45’’). La Chaux-de-Fonds joue sans gardien de 58’53’’ à 60’00’’. M. Loosli et Supinski sont élus meilleur joueur de chaque équipe. Le prix du public est remis à M. Loosli.